Pour que vous puissiez comprendre comment s’est installée le F.I.L. dans ma vie, je suis obligée de remonter un peu le fil (ahah! le jeu de mot!) de l’histoire…
Il faut savoir que mes règles jusque là n’ont jamais été une partie de plaisir. Un peu garçon manquée de nature, tout ce qui avait attrait à la féminité me mettait mal-à-l’aise. Je vivais donc mes règles comme une honte, comme si c’était écrit au milieu de mon front que j’avais mes règles en ce moment même. Bref, une semaine qui pouvait du coup s’avérer loooongue. Les 1ères protections menstruelles qui m’ont été proposées par ma mère ont été les classiques serviettes hygiéniques, que je nomme communément “patte-à-cul” tellement elles sont inconfortables. ça bouge, on a toujours peur que ça déborde, que ça sente mauvais etc. Spéciales nuit, ultra-fines, super absorbantes, peu importe les slogans marketing, leur absence de glam n’aide de toute façon pas à apprivoiser ses règles au mieux.
Par la suite, les copines ont commencé à me parler des tampons, que c’était pratique, discret etc. Mais l’idée d’aller m’enfiler un objet dans cette partie là de mon corps m’était impossible à l’époque du collège. Je me suis finalement laissée tenter que bien bien bien plus tard, à la fin du lycée je dirais! Et quelle révolution! Le tampon a changé mon approche des règles. Effectivement très discret, pratique, il est devenu le number one et l’unique moyen de protection, de jour comme de nuit.
Puis un jour, j’ai lu sur la boîte les avertissements concernant le syndrome du choc toxique (S.C.T.). J’ai vu des documentaires et j’avais beau me dire que cela restait un phénomène assez rare, cette pensée restait dans un petit coin de ma tête à chaque période de règle.